dimanche 11 décembre 2011

Bruyère


Calluna



Localisation de Colore ma ville ! : Square passage Colbert.

Description :
La bruyère callune est un petit arbuste vivace au port touffu, mesurant de 20 à 50 cm de hauteur (rarement 1 m).
Elle a de très nombreuses petites fleurs mauves à 4 pétales.

Parlons couleur : 
Les rameaux fleuris donnent des teintes de jaune doré à vert, selon la préparation des fibres.

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Un peu d'histoire :
La bruyère est répandue en Europe et en Asie Mineure. Elle est une plante caractéristique des landes, tourbières et pinèdes.
Jadis, la teinture de bruyère était très appréciée en Ecosse, et donnait le jaune caractéristique des tartans ou kilts (étoffes de laine traditionnelles à grands carreaux).
La plante supporte un pâturage modéré et peut se régénérer après un incendie. Elle est souvent gérée dans des réserves naturelles en utilisant une méthode de brûlis.

Propriétés chimiques et médicinales :
Riche en quercétine (flavonoïde), elle a des propriétés anti-oxydantes.
Les sommités fleuries ont parfois remplacé le houblon pour confectionner la bière.
Elle est réputée diurétique, antiseptique urogénitale, sternutatoire, dépurative.
La plante est utilisée dans des décoctions alcoolisées pour soigner les rhumatismes. Les compresses bouillantes sont utilisées pour soigner les engelures.




Arbre aux papillons

Buddleia




Localisation de Colore ma ville ! : Square Meunier.

Description :
L’arbre aux papillons est un bel arbuste à feuilles caduques au port élancé et pouvant atteindre 3 mètre de hauteur. Il est reconnaissable à ses feuilles allongées, vert franc au-dessus et grises en dessous, et surtout à ses belles inflorescences violettes en épi, qui rappellent un peu celles du lilas, mais qui sont plus fuselées. Le buddleia est fréquemment visité par les papillons.

Parlons couleur : 
Les feuilles, séchées rapidement, donnent des jaunes et des verts, selon la preparation des fibres.

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Un peu d'histoire :
Le buddleia a été baptisé ainsi, du nom du père Buddle, en hommage à ce botaniste amateur anglais du XVIIème siècle, et de David, père missionnaire du XIXème siècle qui découvrit cette essence en Chine. Il fut introduit en Europe comme plante ornementale en 1893 par Augustine Henry, botaniste anglaise.
Il a alors une tendance à s’échapper des jardins et à se naturaliser. On le considère comme une plante envahissante, en particulier sur les friches urbaines et périurbaines et le long de certains axes (routes, canaux, voies ferrées), sur des milieux artificialisés qu'il colonise facilement grâce à ses facultés d'espèce pionnière.

Propriétés chimiques et médicinales :
Cette plante, envahissante, est très riche en colorants (flavonoïdes) et fait actuellement l’objet de recherches sur l’éventuelle exploitation des déchets de taille.
En chinois, ce buddleia est nommé « plante enivrant les poissons » et « grande feuille ». Les fleurs mises dans l’eau sont réputées enivrer les poissons, ce qui n’est pas surprenant sachant que des terpénoïdes ont été découverts dans la plante.
Le buddleia du père David a d'abord été utilisé comme plante médicinale en Chine où l'écorce de ses racines et ses rameaux feuillés sont utilisés comme matière médicale.



Bouleau


Betula pendula



Localisation de Colore ma ville ! : Square Meunier.

Description :
Le bouleau est un arbre caractéristique des forêts des régions tempérées et froides de l’Europe. Il peut atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur. L’écorce des jeunes sujets est brun rougeâtre, puis elle devient blanche. Les rameaux, légèrement pendants, portent des chatons jaunâtres avant l’apparition des feuilles qui sont triangulaires et finement dentées.

Parlons couleur : 
Les feuilles, récoltées du printemps jusqu’au début de l’automne, ainsi que le bois et l’écorce, donnent des tons jaune, orangé à brun selon la préparation des fibres.


Un peu d'histoire :
Le bouleau était utilisé au XVIIIème siècle comme ingrédient tannant, tinctorial et aromatique. On lui doit la couleur brun-rouge des cuirs de Russie.
Sur les bords de la mer Baltique, la décoction d’écorce de bouleau dans une lessive de cendres de noisetier fut également utilisée par les pêcheurs pour teindre leurs filets en rouge.
Les feuilles furent autrefois considérées comme un bon ingrédient en teinture, tandis que l’écorce constitua un adjuvant pour la fixation d’autres couleurs, notamment pour aviver et renforcer la solidité des teintes tirées des bois exotiques désignés par le terme générique « bois rouges ».
En Europe du Nord (Scandinavie, Pays Baltes, Sibérie), l'écorce de bouleau, tressée en lanières, était utilisée à la campagne pour fabriquer des chaussures appelées lapti (лапти) en Russie. En Russie, elle a également servi de support d'écriture.
Le bouleau brûle vite sans que sa flamme ne soit trop chaude et laisse très peu de cendres. Il était apprécié des boulangers. C'était le bois de boulange.
En Europe du sud où leur croissance est rapide, le bois des bouleaux pubescents et verruqueux est considéré comme de peu de valeur. Dans les pays du nord où il croît plus lentement, on en tire un bois de belle qualité, d'aspect très blanc, doux et soyeux, qui se travaille et s'imprègne facilement. Ses propriétés mécaniques sont excellentes, son grain est fin et uniforme.
En Amérique du Nord de l'Est du Canada a l'Alaska, à partir de la sève du bouleau est produit de l'eau de bouleau, de la bière (Birch beer), du vin, de l'eau-de-vie, du vinaigre et du sirop de bouleau (un sirop édulcorant similaire au sirop d'érable).

Propriétés chimiques et médicinales :
La sève, les feuilles et l'écorce ont des vertus diurétiques et sont également utilisées dans le traitement des affections cutanées.
En herboristerie, le bouleau a de nombreuses vertus. On utilise les bourgeons ou l'écorce sèche en décoction et les feuilles en infusion comme dépuratif. La sève de bouleau appelée eau de bouleau est également utilisée dans de nombreux pays.
En phytothérapie, on utilise la feuille de bouleau en poudre pour faciliter les fonctions d'élimination rénale et digestive. En gemmothérapie, on utilise les bourgeons, les chatons, l'écorce interne des racines et les radicelles de Betula verrucosa, ainsi que les bourgeons, la semence et la sève de Betula pubescens.



samedi 10 décembre 2011

Alchémille

Alchemilla





Localisation de Colore ma ville ! : Annexe de la Mairie.

Description :
Les alchémilles sont de belles plantes vivaces, herbacées, reconnaissables à leurs feuilles arrondies, légèrement concaves, qui retiennent la rosée du matin. Cette propriété leur a valu le nom populaire d’ "herbe des alchimistes". Les inflorescences, aux fleurs jaune vert, apparaissent en été ; elles peuvent atteindre 60 cm de hauteur. Le feuillage sèche dès les premières gelées. La plante se régénère au printemps à partir de son puissant rhizome.

Parlons couleur : 
Les parties aériennes en fleurs et séchées, donnent de beaux jaunes, des gris ou des noirs selon la préparation des fibres.

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Un peu d'histoire :
Originaire d’Europe, l'alchémille était autrefois prisée des alchimistes qui utilisaient ses grandes feuilles comme réceptacle naturel pour la rosée.
Jusqu’au XIXème siècle, l’alchémille fut utilisée en Allemagne et dans plusieurs pays du Nord de l’Europe pour les besoins de la teinturerie domestique. Aujourd’hui encore, elle y est considérée comme une plante colorante de premier ordre.

Propriétés chimiques et médicinales :
Riche en tanins, l’alchémille est aussi une plante médicinale de renom. Astringeante et antiseptique, elle est employée comme vulnéraire. 
Elle est aussi diurétique, tonique, hémostatique, calmante, antirhumatismale.



dimanche 4 décembre 2011

Rudbeckia


Rudbeckia hirta L.



Localisation de Colore ma ville ! : 

Description :
Les rudbeckias sont soit annuelles, soit vivaces par leur rhizome et couvertes de poils (comme son nom l’indique). Leur taille varie de 60 cm à 1,8 m.
On en compte une trentaine d'espèces, dont plusieurs sont cultivées pour leurs fleurs caractéristiques, qui ressemblent à de grosses marguerites jaunes à centre brun foncé.

Parlons couleur : 
On peut récolter les fleurs, qui donneront des oranges et des jaunes, ou bien la plante aérienne entière pour des jaunes-vert.

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Un peu d'histoire :
Ces plantes, originaires du Sud-Ouest des États-Unis et du Nord du Mexique, voire du Canada,
Longtemps méconnue, Rudbeckia devient populaire grâce au botaniste anglais John Tradescant lorsqu'il se l'est fait offrir par un colon canadien-français au début du XVIIe siècle. La première espèce à être reconnue fut la Rudbeckie indigène du Québec qui a connu son moment de gloire à la fin du XIXe siècle. Plus tard le célèbre botaniste suédois Carl von Linne (1707-1778) lui donna le nom de Rudbeckia laciniata, nom honorant son professeur de botanique suédois, Olof Rudbeck (1630-1702), également médecin et écrivain. À partir du xxe siècle siècle une autre espèce fait son apparition et devient populaire : Rudbeckia hirta, ayant été importée accidentellement au Manitoba avec la graine de trèfle rouge, une plante fourragère. Plus récemment une Rudbeckie vivace a volé la vedette dans les jardins, la Rudbeckie 'Goldsturn'.

Propriétés chimiques et médicinales :
Riche en flavonoïdes (flavonols), cette molécule leur confèrent leur lumineuse couleur jaune.
Les pigments colorés des fleurs servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ils jouent aussi un rôle dans la protection de la plante contre les UV et de défense contre les pathogènes et les insectes ravageurs.
Les flavonols sont réputés pour être les antioxydants les plus efficaces des flavonoïdes.



samedi 3 décembre 2011

Des couleurs à la maison de quartier

Les adhérentes de l'association AUFEM se sont mises à la couleur végétale en attendant la saison des plantations.
Ce mois-ci, les épluchures d'oignons (restes de cuisine) et de la poudre de racines de garance, ont permis de donner des tons d'orange, de brun et de rouge.
Ce fut aussi l'occasion d'expérimenter les techniques de shibori pour des décors par réserves.

L'atelier en images :






mardi 29 novembre 2011

Eucalyptus


Eucalyptus globulus Labill.


Localisation de Colore ma ville ! : Annexe de la Mairie.

Description :
Les eucalyptus sont de grands arbres pouvant atteindre 50 mètres et plus. Il en existe une grande diversité. L’espèce globulus est reconnaissable à la nuance bleutée de sa frondaison et au puissant arôme qui s’en dégage au moindre frottement. Son nom lui a été attribué par le botaniste l’Héritier, qui l’a composé de deux mots grecs : eu qui signifie « bien » et kalyptos qui signifie « couvert », du fait de son écorce qui se détache en feuillets et a été comparé à un vêtement ou encore parce que ses fleurs, petites et rougeâtres, apparaissant en été, sont couverte d’une capsule protectrice.

Parlons couleur : 
L’arbre est très riche en tanins.
On peut teindre avec les feuilles et obtenir des tons de beige à gris, selon la préparation des fibres, ou bien avec l’écorce qui permet d’obtenir des tons de brun à rouge. 
En Corse et sur la côte d’Azur, Eucalyptus rostrata donne d’excellents résultats en teinture : une simple décoction prolongée d’écorces ou de feuilles donne une liqueur rouge qui teint les textiles par simple immersion.

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Un peu d'histoire :
Les eucalyptus sont originaires de Tasmanie en Australie où il en existe plus de 600 espèces.
Les eucalyptus possèdent toute une gamme de mécanismes d’adaptation et ont une croissance rapide, ce qui leur permet d'être présent dans une grande gamme d'environnements.
Certaines espèces, notamment E. globulus, ont été introduites en Europe à l’époque de la colonisation, où elles se sont très bien acclimatées sur les rivages et ont aidé à l’assèchement des marécages pour lutter contre la malaria. Sur la côte d’Azur, l’arbre est envahissant au point de former des peuplements importants. Au Portugal, d'immenses forêts d'eucalyptus ont été plantées pour la production de pâte à papier.
Ces espèces ont également été plantées en Afrique du Nord, notamment en Algérie, au Maroc, en Libye et en Tunisie. On les rencontre aussi dans les îles de Madagascar, de Mayotte et de la Réunion, au Sri Lanka, en Afrique du Sud et en Californie, au Pérou. Dans la plupart des cas, ils ont été plantés à cause de leur croissance rapide. On se rend compte aujourd’hui qu’il épuisent les sols et déséquilibrent les écosystèmes.

Propriétés chimiques et médicinales :
Si la plupart des eucalyptus contiennent des tanins « galliques » réagissant fortement avec les sels de fer pour donner des gris et des noirs, bon nombre d’entre eux 
contiennent aussi des « tanins rouges » ou tanins catéchiques, utilisés traditionnellement pour la teinture du cuir et pour la coloration des textiles. L’extrait tannant et colorant tiré de 
ces espèces (notamment Eucalyptus rostrata et eucalyptus gummi), est vendu sous l’appellation de « kino australien ».
Comme les autres membres de la famille des Myrtaceae, les feuilles d'eucalyptus sont couvertes de glandes à huile. L'abondante production d'huile est une caractéristique importante de ce genre. Il  est connu pour ses vertus sur l'appareil respiratoire, dues surtout au cinéol (ou eucalyptol) contenu dans les feuilles. Il est recommandé en phytothérapie pour soigner les bronchites, la toux, les rhumes ou la sinusite. On peut en faire des fumigations, des infusions ou des décoctions, ou encore l'acheter sous forme d'huile essentielle ou de gélules.
On lui prête des propriétés balsamiques (pour préparer des baumes), hypoglycémiante (pour faire diminuer la concentration en sucre), antiseptique et ses feuilles sont toujours utilisées en pharmacie (extrait liquide, teinture, essence).



lundi 21 novembre 2011

Clerodendron


Clerodendrum trichotomum Thunb.



Localisation de Colore ma ville ! : Square André Meunier.

Description :
Le Clerodendron est un petit arbre ou un arbuste au port étalé et à feuilles caduques de la famille des Verbénacées, C'est un arbuste qui atteint de 4 à 5 m de hauteur. Ses grandes feuilles elliptiques de couleur vert clair peuvent mesurer de 15 à 25 cm de longueur.
Il est cultivé comme plante ornementale pour le parfum et la beauté de ses fleurs à panicules qui apparaissent à la fin de l’été et dont le calice rose entoure plus tard une petite baie non comestible de couleur bleue ressemblant à une petite perle.

Parlons couleur : 
Les feuilles contiennent un étonnant cocktail de tannins et de colorants qui en font une plante tinctoriale intéressante.
Les feuilles séchées peuvent être utilisé et donneront des teintes de jaune à vert kaki, selon la concentration et le mode de préparation des fibres.

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Un peu d'histoire :
Clerodendrum  vient du grec kleros qui signifie "chance" ou "destin" et dendron, "arbre". C'est donc l'"arbre de la chance", en référence à l'utilité rapportée du Clerodendrum en médecine.
La plante, originaire d’Asie (Chine et Japon), est acclimatée dans les jardins d’Europe. On la surnomme aussi arbre du clergé (Clerodendrum trichotomum)

Propriétés chimiques et médicinales :
Les fruits contiennent une rare forme d’indigo, la trichotomine, qui, contrairement à l’indigo classique, est soluble dans l’eau. Le principe colorant est contenu dans les fruits. 



Les premières études publiées proviennent de l’institut de chimie de l’université de Nagoya ; datées de 1974, elles font état de l’extraction de deux nouveaux pigments, présents dans les fruits mûrs de la plante, la trichotomine et son dérivé, la trichotomine G1. Ces deux pigments, de la famille des indigoïdes, n’ont pas la même structure que l’indigo classique mais y sont apparentées. Actuellement, le clerodendron trichotomum est la seule plante au monde à posséder de tels colorants.
Dans les années qui précédèrent, des équipes de chercheurs japonais, frappés par la solidité de certains bleus apparaissant sur les armures des samouraïs datant du Vie siècle après Jésus Christ, entamèrent une recherche systématique pour rechercher dans la flore du Japon la source de tels bleus. Les propriétés colorantes des fruits du Clerodendron furent alors mises en évidence.
Une teinture très particulière : A la différence des autres indigoïdes tirés des plantes, la trichotomine ne nécessite aucune préparation : un simple jus des fruits de l’arbre, dilué dans l’eau et chauffé en présence des fibres à teindre suffit à colorer la laine et la soie en de beaux bleus turquoisés. Mais attention ! cette opération très simple ne fonctionne qu’avec les fruits frais. Lors du séchage des baies, le bleu de trichotomine devient totallement insoluble dans l’eau, ce qui en rend l’usage difficile en teinture.
Le bleu de trichotomine serait donc une teinture saisonnière (récolte des fruits en novembre décembre sous nos latitudes, et teinture immédiatement après récolte sans possibilité de conserver les fruits pour une teinture ultérieure.



Oignon


Allium Cepa




Localisation de Colore ma ville ! : Le marché de Bourg-la-Reine, vos cuisines,… jardin pédagogique.

Description :
L'oignon est une espèce herbacée de la famille des Amaryllidaceae, vivace par son bulbe unique, cultivée comme une annuelle ou bisannuelle (floraison la deuxième année). C'est une plante haute de 60 à 100 cm, dont les feuilles de couleur verte sont cylindriques et creuses
Le bulbe de l'oignon se compose de bases épaissies de feuilles s'enveloppant les unes dans les autres.
Les fleurs petites (de 4 à 5 mm de large), de couleur blanche ou verte, sont regroupées en une ombelle sphérique, en position terminale sur la tige.
Le fruit est une capsule s'ouvrant par trois valves, libérant chacune généralement deux graines.
Elle est largement et depuis longtemps cultivée comme plante potagère pour ses bulbes de saveur et d'odeur fortes et/ou pour ses feuilles.

Parlons couleur : 
L’usage en teinture ne concerne que les oignons jaunes et rouges. Il n’est pas très répendu en textile car les jaune-orangé donnés ne sont pas très solides à la lumière.
Ce sont les épluchures, ou pelures sèches qui sont utilisées.
En Allemagne et en Europe de l’Est, il est traditionnellement employé pour teindre les œufs de pâques.
Les pelures d’oignon rouge sont employées par les indiens Navajo d’Amérique du Nord pour teindre la laine.

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Un peu d'histoire :
L'oignon est connu dès l'Antiquité. Il provient sans doute d'une espèce sauvage d'Asie centrale. L'oignon était apprécié des Égyptiens, des Grecs, des Gaulois et des Romains et n'a jamais cessé d'être utilisé. Le voyageur, chroniqueur et géographe arabe Ibn Hawqal -qui visita la Sicile au milieu du xe siècle- s'étonnait de voir les siciliens manger excessivement des oignons crus, tous les jours, matin et soir, et dira à leur sujet : "…l'abus qu'ils font de l'oignon et le mauvais goût dérivant de leur habitude de manger excessivement de cet oignon tout cru; car entre eux il n'y a personne, à quelque classe qu'il appartienne, qui n'en mange tous les jours dans sa maison matin et soir. Voilà ce qui a corrompu leurs intelligences, altéré leurs cerveaux, abruti leurs sens, changé leurs facultés, rétréci leurs esprits, gâté le teint de leurs visages et changé tout à fait leur tempérament, au point qu'ils voient tout, ou du moins la plupart des choses, autrement qu'elles ne sont en réalité.".
La pelure d'oignon était utilisée jadis en musique pour la confection du mirliton, d'où l'un de ses noms : flûte à l'oignon (nom utilisé encore aujourd'hui en anglais : onion flute).

Propriétés chimiques et médicinales :


C'est à la fois un légume et un condiment précieux, qui possède de multiples propriétés médicinales.
Tout comme lail (étant de la même famille), l'oignon dissout l’acide urique (responsable de la maladie de la goutte touchant les reins, les articulations…) et lutte contre les infections grâce à ses sels de soude et sa potasse tout en alcalinisant le sang.



dimanche 13 novembre 2011

Arbre aux quarante écus


Ginko biloba L.












Localisation de Colore ma ville ! : Square André Meunier et Villa Saint-Cyr.














Description :





Le ginkgo biloba est un bel arbre dioïque, pouvant atteindre 30 mètres de hauteur. Ses feuilles caduques, en forme d'éventails tout à fait caractéristique, sont disposées en spirale tout au long des rameaux. Les pieds femelles portent des fruits jaunes, de la grosseur d'une petite prune.





Région :
Le Ginkgo biloba est naturalisé dans le sud-est de la Chine dans les Monts Tianmushan. Il s'agit d'une espèce cultivée, la version sauvage ayant presque complètement disparu. De là, il arrive au Japon et en Corée aux alentours du XIIe siècle.









Parlons couleur : 
Molécules colorantes : les biflavonoïdes donnent les couleurs jaunes particuliers du feuillage.
Partie de la plante utilisée : les feuilles, riches en principes colorants.
Récolte : Les parties aériennes sont coupées lors de la floraison et mises à sécher rapidement. Les feuilles tombées, peuvent aussi être valorisées en teinturerie.
Couleurs obtenues : de beige à brun, selon la quantité et la préparation des fibres.

















Un peu d'histoire :
























Engelbert Kaempfer, médecin et botaniste allemand séjourna au Japon de 1690 à 1692 en mission pour la Compagnie des Indes néerlandaises. Il fut le premier Européen à avoir fait une description de cet arbre.
Il rapporta des graines de Ginkgo en Hollande et c’est dans le jardin botanique d’Utrecht que le premier Ginkgo européen aurait été semé en 1730.
Le premier pied de Ginkgo biloba en France a été apporté par Auguste Broussonnet (1761-1807) qui l'avait reçu en présent de Sir Joseph Banks (1743-1820). Broussonnet le donna alors à Antoine Gouan (1733-1821) qui le planta dans le jardin botanique de Montpellier en 1778. Il donna pour la première fois des graines le 12 avril 1812. En 1795, une bouture prise sur ce ginkgo de Montpellier est plantée au Jardin des plantes de Paris. Ces deux arbres sont toujours vivants à ce jour.
Le Ginko est aujourd'hui, il est largement répandu dans les parcs et jardins du monde entier et plus encore dans les grandes villes en raison de sa résistance à la pollution et du caractère ornemental de ses feuilles. L'arbre est cultivé intensivement (en particulier pour l'usage médicinal de ses feuilles) en Europe, au Japon, en Corée et aux États-Unis.









Propriétés chimiques et médicinales :
Le Ginkgo est un arbre "fossile vivant", seul survivant de la famille botanique de ginkgoaceae, développée à l'ère secondaire, il y a environ 270 millions d'années, époque où la radioactivité terrestre était beaucoup plus importante qu'aujourd'hui du fait d'une très forte activité volcanique. La plante a conservée ses outils de survie qui le rendent quasi immortel et lui confère les qualités suivantes :
Riche en flavonoïdes, l'extrait de feuilles de ginkgo est un puissant antioxydant, qui permettaient à l'arbre de combattre les agents mutagènes de l'atmosphère radioactive. Il permet aujourd'hui de lutter contre les "radicaux libres", responsables du vieillissement cellulaire. Son utilisation pharmaceutique a été proposée pour ses capacités vaso-dilatatrices ce qui permettrait de traiter les problèmes de mémoire, la sénilité, les problèmes de peau. Mais aussi pour les varices, hémorroïdes, jambes lourdes. Il est également utilisé dans la maladie d'Alzheimer malgré l'absence d'efficacité démontrée. Il est à la base de remèdes anti-âge.
Le ginkgo intéresse aussi nos contemporains pour le reboisement des forêts les plus exposées aux incendies. En effet, lors des feus de forêt, l'arbre sécrète une sorte de mucilage protecteur qui lui permet de survivre aux ravages du feu.
Un exemple extrême de sa résistance est le fait qu'il fut l'une des rares espèces à ne pas avoir souffert de l'explosion de la bombe atomique le 6 août 1945 à Hiroshima. Un ginkgo biloba situé à moins d'un kilomètre de l'épicentre a survécu, les études scientifiques réalisées par la suite ont prouvé sa résistance aux radiations ionisantes.





mardi 8 novembre 2011

Journée de repérage et d'inventaire

Michel Garcia, botaniste, chercheur et spécialiste des teintures naturelles, était à Bourg-la-Reine pour donner ses conseils, repérer le végétal tinctorial déjà présent et dégrossir le parcours botanique de Colore ma ville ! qui sera mis en place par les jardiniers au printemps prochain.


Thierry Bednarick (responsable des espaces verts de la ville), Cecilia Aguirre (coordinatrice du projet) et Claire Benoit (stagiaire) ont pris part à cette journée cruciale dans l'élaboration du parcours et des divers évènements à suivre en 2012.

Les photos ci-dessus vous montrent les lieux qui seront investis dans quelques mois, dans leur état actuel.
  • Le point de départ est la maison de quartier, située dans le nord de la ville et lieu d’implantation de l’association AUFEM.
  • Le square de la fontaine du moulin
  • Le square Jean-Baptiste Colbert
  • La place Condorcet
  • La Mairie
  • Le Clos Saint-Jacques
  • L'annexe de la Mairie
  • La villa Saint-Cyr
  • Le square André Meunier
  • Le jardin pédagogique de la rue Hoffmann terminera le parcours.
Les plantes ayant un intérêt pour notre sujet ont été repérées sur ce parcours et vous trouverez bientôt sur le blog leur liste, ainsi qu'une fiche spécifique pour chacune.