jeudi 26 juillet 2012

Bogolan et indigo

Le stage d'Aboubakar Fofana à Bourg-la-Reine touche à sa fin.
La terre, le bleu, sont allés se fixer sur les fibres selon la sensibilité de chaque stagiaire et restera gravé comme la lente expérience d'une naissance.
Naissance d'une couleur sur la renaissance d'une terre  pour le bogolan, et d'une décomposition de plante pour l'indigo.






vendredi 20 juillet 2012

Deux jours ouverts pour teindre en bleu

Le stage d'Aboubakar Fofana a débuté.
4 cuves de 150 litres sont en cours de montage en parallèle de la pratique du bogolan.

Cuve à J+3
Suite à plusieurs demandes, nous ouvrirons à d'autres stagiaires les deux derniers jours (les 26 et 27 juillet) pour teindre en bleu dans les cuves par fermentation.
Les stagiaires pourront s'initier à la technique de teinture à l'indigo et/ou teindre des projets personnels (dimensions maximales : environ 1 m2 par pièce).

Le tarif est à la journée : 85 €.
Réservation obligatoire et dans la limite des places disponibles par email : metzli@orange.fr














lundi 9 juillet 2012

Aspérule des teinturiers


Asperula tinctoria




Localisation de Colore ma ville ! : Place Condorcet.

Description :
L’aspérule est une plante vivace au feuillage caduc et au port délicat. La plante ressemble au gaillet, genre botanique proche. Comme la plupart des genres de la famille des rubiacées présents en Europe, l’aspérule est reconnaissable à ses feuilles verticillées légèrement rugueuses. Le nom du genre fait allusion au mode de propagation de la plante, dont les rameaux, garnis de petits picots s’accrochent aux jambes et aux pattes des animaux. On la reconnaît à sa floraison d’un blanc pur, apparaissant à la fin du printemps.

Région :
La plante est présente ça et là dans les régions tempérées de l’Europe de l’Ouest. Elle préfère les situations ombragées. 

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Présence d’anthraquinones.
Partie de la plante utilisée : Les racines sont utilisées.
Récolte : racines sont extraites à la fin de l’automne, séchées et frottées sur un tamis pour en ôter la terre, puis pulverisées et conservées au sec pour l’usage.
Couleurs obtenues :  On obtient des tons de rouges, marrons à bruns selon la préparation de la fibre.


Un peu d'histoire :
Au début du XIXème siècle, le chimiste anglais Bancroft la cite comme un bon substitut de la garance, utilisé ponctuellement eu Europe, et notamment en Suède pour la teinture des laines en rouge. En Allemagne, on l’a également utilisée pour teindre les crins de cheval à l’aide d’une préparation à base d’agaric (ancien nom du champignon amadouvier), agent fixateur riche en tanins en anthraquinones.

Propriétés chimiques et médicinales :
La plante produit des racines petites et nombreuses, inaptes à rivaliser avec celles de la garance d’un point de vue rendement. Toutefois, les nuances obtenues sont très pures et la propagation de cette jolie plante qui se raréfie pourrait la sauver de la disparition.



Sorgho commun


sorghum bicolor



Localisation de Colore ma ville ! : Square de la Fontaine du Moulin.

Description :
Le sorgho commun, ou sorgho à sucre, sorgo en nouvelle orthographe, est une plante herbacée annuelle de la famille des Poaceae (Graminées). C'est une plante d'origine africaine, cultivée soit pour ses graines, le sorgho grain, soit comme fourrage, le sorgho fourrager. Le sorgho est la cinquième céréale mondiale, après le maïs, le riz, le blé et l'orge.
La plante du sorgho grain ressemble au maïs. Son appareil racinaire plus profond lui permet de mieux résister à la sécheresse.
C'est une plante de 1 à 3 mètres de haut, à tige cylindrique pleine portant une inflorescence terminale en panicule compacte. Celle-ci regroupe des épillets d'une ou deux fleurs bisexuées. Le sorgho est une plante pérenne et peut être récolté plusieurs fois par an, cependant il est traité comme une plante annuelle.

Région :
Le sorgho est probablement originaire d'Éthiopie, d'où il s'est répandu dans toute l'Afrique. Il était connu à Rome du temps de Pline.
De nos jours, il est cultivé, et parfois subspontané dans tous les continents. C'est une plante de climat chaud, mais comme pour le maïs, la sélection a permis de créer des variétés cultivables en pays tempérés. En Europe, sa culture reste cependant cantonnée aux pays méditerranéens.

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Les gaines foliaires des tiges contiennent une anthocyane spéciale, très solide mais insoluble dans l’eau pure : l’apigénidine.



Un peu d'histoire :
Nom commun : sorgho grain, gros mil (Afrique), millet indien, blé égyptien.

Propriétés chimiques et médicinales :
En Afrique de l’Ouest, le sorgho rouge sert à colorer les vanneries et est peu développé pour la teinture des tissus. Toutefois, une société de La Rochelle développe un extrait tinctorial de cette plante destiné au secteur textile.

Cette plante contient un glucoside, la durrhine, qui est toxique car elle entraîne la formation d'acide cyanhydrique. La teneur en durrhine diminue au fur et à mesure de la croissance et surtout après la floraison. Il est préférable de cuire les grains à la vapeur avant de les consommer.

Alimentation humaine : le sorgho est une culture vivrière dans de nombreux pays d'Afrique et d'Asie. Le sorgho peut se consommer en grains à l'instar du riz, ou être réduit en farine. Dans les pays occidentaux il entre dans la composition de biscuits pour le goûter. Les tiges de sorgho bicolore se mâchent tout comme la canne à sucre.
Alimentation animale : principalement dans les pays occidentaux et Afrique du Nord.
Herbe à chat : la plupart des mélanges vendus en distribution sont un mélange de graines d'orge et de sorgho.
Production de sucre et sirop : des tiges du sorgho bicolore est extraite une mélasse ou un sirop sucré (sirop de sorgho), aux Etats-Unis sont produits 1000 litres de sirop par ha.
Alcool, notamment au Burkina Faso, mais aussi et surtout en Chine avec le maotai, alcool de sorgho, considéré en Chine, comme le meilleur alcool ; le célèbre er guo tou  de Pékin ou encore le meigui lu jiu, alcool blanc de sorgho, parfumé à la rose.
Dolo et tchapalo, boissons traditionnelles sahéliennes préparées à base de sorgho, cuit dans l'eau et fermenté avec de la levure.
Biocarburant : le sorgho à sucre pourrait être une solution pour produire du biocarburant, avec le risque de mettre en péril les cultures vivrières locales. Un projet pilote a été mis en place en Inde, d'autres sont en cours aux Philippines, au Mexique, au Mozambique et au Kenya. Peu demandé, contrairement au maïs, l’utilisation de cette plante facile à cultiver ne déstabilise pas le marché alimentaire. En revanche, l'accaparement de surface potentiellement destinées à l'alimentation demeurerait un problème majeur.
Réalisation facile de balais biodégradables.
Le sorgho est considéré comme une céréale sans gluten.



mercredi 4 juillet 2012

Empreintes de feuilles et goûter


L'atelier des enfants fut aujourd'hui consacré à fixer des empreintes de feuilles sur du tissu.
Pour cela, Suzy et Anna ont fait découvrir aux enfants quelques recette "magiques", dont la fameuse réaction des sels de fer avec les tannins.
Des feuilles de cassis, framboisier, noisetier, rosier, peuplier ont été récoltées au jardin pédagogique et furent martelées entre deux épaisseurs de coton pour en extraire la sève, riche en tannins.



Quelques clous rouillés, macérés dans du vinaigre ont servit à fabriquer le révélateur de tannins : de l'acétate de fer.
Les tissus de coton, trempés dans ce "révélateur", on vu apparaître les empreintes de feuilles en gris-noir - empreintes désormais fixées à la fibre !


Les enfants ont également préparés des petits paquets de coton contenants  des pelures d'oignon, des clous rouillés et du vinaigre. Une fois pliés et ligaturés ils ont été mis dans des petits sacs plastique.
Ils macéreront tout l'été pour avoir de belles surprises  à la rentrée.


Puis, le petit groupe a commencé la mise en page du journal de bord avec les commentaires des enfants qui ont relaté leurs aventures.


Enfin, l'heure du goûter a sonné, avant de se quitter pour l'été !