mardi 19 juin 2012

Saponaire officinale


Saponaria officinalis
 


Localisation de Colore ma ville ! : Clos Saint-Jacques.

Description :
La saponaire officinale (Saponaria officinalis) est une plante herbacée vivace de la famille des Caryophyllaceae. On l'appelle aussi savonnaire, savonnière, saponière, herbe à savon, herbe à foulon, savon des fossés ou savon de fosse.
C'est une plante glabre à tige robuste cylindrique et dure de 40 à 80 cm, foisonnante voire envahissante facile à cultiver.
Ses feuilles ovales opposées vert tendre, pointues sont sillonnées par 3 nervures longitudinales, les inférieures pétiolées.
Ses fleurs, qui peuvent être simples ou doubles, sont légèrement parfumées et poussent en cymes denses. Elles ont cinq pétales blanc ou rose pâle qui forment un cercle d'environ deux centimètres de diamètre. La période de floraison est de Juin à Octobre. Les fruits sont des capsules déhiscentes qui contiennent de petites graines brun-noir, arrondi, en forme de haricot d'environ 1,5 millimètre de longueur. La maturation des fruits a lieu de Septembre à Octobre.

Région :
La plante provient d’Eurasie. 

Parlons couleur : 
La saponaire n’est pas une plante tinctoriale mais contribue à l’entretien des textiles.



Propriétés chimiques et médicinales :
Médicinale
Cette plante possède des propriétés dépuratives, diurétiques, cholérétiques et vermifuges. On l'emploie contre les rhumatismes et la goutte, contre certaines dermatoses et comme expectorant pour les affections de la cavité orale (angines, aphtes, etc.). La décoction de Saponaire appliquée sur le visage permet de lutter efficacement contre les maladies de la peau tel que l'acné. Les Romains en mettaient dans leur bain pour guérir les démangeaisons. Les léproseries l'utilisaient pour nettoyer les plaies des lépreux.
Domestique :
Comme le bois de Panama, les sommités fleuries ou les rhizomes pouvaient remplacer le savon pour laver les vêtements délicats susceptibles de se décolorer (60 à 100 g par litre d'eau, on fait bouillir avec le linge et il est propre). On l'utilisait également pour nettoyer les tabliers noirs. C'est parce qu'elle contient de la saponine, une substance qui a la propriété de faire mousser comme du savon, que la Saponaire officinale porte aussi le nom d'« herbe à savon », « savon du fossé », « savonnière », « laurier fleuri », « herbe à femme ». Lorsque séchées et nettoyées, les racines peuvent servir dans la fabrication d'une poudre qu'utilisaient jadis les habitants pour se laver les mains. Mélangée à de la soude, elle pouvait également dégraisser et blanchir les laines et dentelles pâles, d'où son autre nom d'« herbe à foulon ».
Culinaire :
Au Moyen-Orient, on utilise l'infusion d'eau et de la Saponaire pour préparer des desserts nécessitant une gélification, en particulier une guimauve arabe dite "Natif".



Savonnier de Chine


Koelreutheria paniculata



Localisation de Colore ma ville ! : Clos Saint-Jacques

Description :
C'est un arbre à feuilles caduques qui peut atteindre une hauteur de 12 m à maturité. Son port est largement étalé, son écorce brune à brune pâle, fissurée.
À l'automne, son feuillage vert devient doré, d'où son nom en anglais : Goldenrain tree, « Arbre pluie d'or ».
Les fleurs, à quatre pétales jaunes, se forment à l'extrémité des rameaux en panicules de forme conique de 20 à 40 cm de long. Ces panicules se forment en seconde partie d'été, et donnent naissance à des capsules en forme de lampion.

Région :
Le savonnier est originaire de Chine et de Corée.

Parlons couleur : 
Le savonnier ne teint pas.


Un peu d'histoire :
Le koelreutheria a été nommé ainsi en hommage à Joseph Gottlieb Kölreuter (1733-1806), botaniste allemand, alors directeur du jardin botanique de Karlsruhe.
Introduit en France en 1789 à l'arboretum Louis-de-Vilmorin, à Verrières-le-Buisson, au Sud de Paris.

Propriétés chimiques et médicinales :
L'écorce et le fruit contiennent de la saponine qui est utilisé pour faire du savon naturel en Asie. Avec les graines rondes et noires, on fait des chapelets.  



Bidens


Bidens



Localisation de Colore ma ville ! : Place Condorcet

Description :
Les bidens sont des plantes herbacées à feuilles profondément découpées.
Ses tiges érigées et souples forment une touffe légère, au port étalé et retombant. Les bidens n'atteignent que péniblement 50 cm de hauteur, mais offrent un fleurissement important de mai à octobre (petites fleurs jaunes à cinq pétales).
Le nom latin du genre veut dire « deux dents » et décrit des arêtes qui surmontent leurs petits fruits.

Région :
La plante est originaire d’Amérique centrale et des Andes.
Elle est d’acclimatation facile, et son fleurissement est agréable, c’est pourquoi diverses variétés sont commercialisées aujourd’hui pour les jardins d’agrément.

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Présence de lutéoline et autres molécules proches, d’apigénine et de fistéine.
Partie de la plante utilisée : Les parties aériennes sont utilisées.
Récolte : Les parties aériennes sont coupées lors de la floraison et mises à sécher rapidement sous forme de bouquets. Les fleurs mondées sont toutefois préférables.
Couleurs obtenues :  On obtient des tons de jaunes, roux à bruns selon la préparation de la fibre.



Coleus


Coleus



Localisation de Colore ma ville ! : Jardin pédagogique, Square de la Fontaine du Moulin.

Description :
Plante vivace qui peut atteindre facilement 50 à 60 cm.
Les feuilles tendres et plutôt fines des coleus varient de forme, de taille et de couleur. Elles sont généralement dentées, parfois étroites et denticulées (finement dentées). Toutes les nuances du jaune, du rouge, de l'orange, du vert et du brun y sont représentées, seules ou combinées.
La pigmentation remarquable des feuilles est due à des différences de pigments des différentes zones qui la constituent. Certaines zones peuvent être entièrement dépourvues de chlorophylle.
La plante donne souvent de petits épis de fleurs bleues ou blanches.

Région :
Cette plante tropicale est originaire d'Afrique et d'Asie, principalement de Java.

Parlons couleur : 
Molécules : Anthocyanes
Couleurs obtenues :  Pour la teinture des laines et des soies, la plante donne des verts directs, nuances assez rares dans le monde des teintures végétales.


Propriétés chimiques et médicinales :
La plante, utilisée en décoration de jardin et pour les cosmétiques, contient de très bons antioxydants, les acides hydrocinnamiques, qui jouent un rôle d’agent stabilisateur pour les anthocyanes, colorants également présents dans les feuilles.




jeudi 14 juin 2012

Achillée millefeuille


Achillea milefolium



Localisation de Colore ma ville ! : Villa Saint-Cyr.

Description :
L’achillée millefeuille est une petite plante vivace herbacée au feuillage très découpé, d’un vert assez sombre. En été, les tiges florales atteignent 35 à 40 cm de hauteur et se parent d’inflorescences blanches ou rosées, disposées en ombelles, et composées de nombreuses petites fleurs.

Région :
La plante est commune dans toute l’Europe. Elle est présente dans les régions tempérées de l’Ancien Monde jusqu’en Asie.  Abondante dans toute la France, l’achillée préfère les bords de route, les fossés, les talus ensoleillés. Elle est un peu moins commune dans la région méditerranéenne.

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Présence de tanins et de flavonoïdes (apigénine, lutéoline)
Partie de la plante utilisée : Les parties aériennes de la plante sont utilisées.
Récolte : Les parties aériennes sont coupées lors de la floraison et mises à sécher rapidement sous forme de bouquets.
Couleurs obtenues :  On obtient des tons de jaune, vert bronze à brun selon la préparation de la fibre.


Un peu d'histoire :
L’achillée millefeuille possède plusieurs noms vernaculaires : herbe de la Saint-Jean, herbe de Saint-Joseph, herbe à dinde, herbe au charpentier, aux cochers, aux militaires, herbe aux coupures, saigne-nez, sourcil de Vénus.

Dans le nord de l’Europe, durant des siècles, l’achillée constitua une importante source de jaune solide pour la teinture des laines.
Au XVIIIème siècle, elle fut préconisée pour remplacer localement le réséda des teinturiers dans les régions où cette dernière plante était rare.
La plante fut utilisée jusque dans les années 1800 en Allemagne, en association avec le sulfate de fer et la potasse pour obtenir des nuances brunes.

Propriétés chimiques et médicinales :
Les études réalisées sur les vertus médicinales de la plante ont mis en évidence la présence d’un ensemble de composants intéressants à divers titres. Les effets conjugués de son huile essentielle, des tanins qu’elle contient, et d’un colorant jaune, la lutéoline, serait à l’origine de l’effet « régénérant cellulaire » de cette plante.
Du point de vue de la teinture, ce cocktail de composants est du plus grand intérêt dans une perspective de développement de vêtements écologiques.

Jusqu'au XIXe siècle, elle a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les fleurs et feuilles aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues, hypotensives, antihémorroïdales.



mardi 12 juin 2012

Coréopsis des teinturiers


Coreopsis tinctoria



Localisation de Colore ma ville ! : Non déterminé

Description :
Plante herbacée annuelle atteignant environ 80 cm de hauteur, aux fleurs jaune d’or et centre brun-rouge présentes de juin à septembre.

Région :
Originaire du Mexique et des Andes, les coréopsis sont aujourd’hui commercialisés comme plante d’ornement  chez tous les pépiniéristes.

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Présence de flavonoïdes anthocholres : aurones et chalcones (coréopsine).
Partie de la plante utilisée : les parties aériennes.
Récolte : Les parties aériennes sont coupées lors de la floraison et mises à sécher rapidement, sous forme de bouquets. On peut ne garder que les sommités ou bien toutes les parties aériennes en fonction des nuances recherchées.
Couleurs obtenues :  On obtient des tons de jaune-orangé, brun, brun-rouge à vert selon la préparation de la fibre.


Un peu d'histoire :
Les coréopsis furent importés en Europe vers 1600 pour leurs qualités décoratives.
Dès le XVIIème siècle, les colons américains l’adoptèrent comme plante tinctoriale, fonction déjà connue des Amérindiens qui l’utilisait pour teindre les toiles.

Propriétés chimiques et médicinales :
Les fleurs ligurées des diverses variétés contiennent un impressionnant assortiment de colorants appartenants aux groupes des aurones et des chalcones, considérés comme étant de bonne stabilité au lavage et à la lumière.
La mise en culture de ces plantes pourrait permettre d’élargir la palette des rouges naturels pour textile et la fabrication de pigments.



Cosmos sulphureux


Cosmos sulphureus



Localisation de Colore ma ville ! : Non déterminé

Description :
Le cosmos sulfureux est une plante annuelle herbacée, buissonnante, souvent très ramifiée à feuilles découpées. Elle peut atteindre jusqu’à 90 cm de hauteur. Les fleurs orange vif apparaissent de juin à septembre.

Région :
Le cosmos est originaire du Mexique, mais a largement été disséminée dans les régions tempérées à chaude du globe pour l’ornementation des jardins.

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Présence de flavonoïdes : floavones (apigénine), aurones et chalcones.
Partie de la plante utilisée : les parties aériennes.
Récolte : Les parties aériennes sont coupées lors de la floraison et mises à sécher rapidement, sous forme de bouquets. On peut ne garder que les sommités ou bien toutes les parties aériennes en fonction des nuances recherchées.
Couleurs obtenues :  On obtient des tons de jaune orangé, brun, brun rouge selon la préparation de la fibre.


Un peu d'histoire :
Des récents travaux concernant les pigments utilisés par les Aztèques, las Mayas et d’autres peuples d’Amérique centrale à l’époque précolombienne ont permis de mettre en évidence l’utilisation du cosmos sulfureux pour la fabrication traditionnelle de pigments jaune orange (à partir de la plante entière) et rouge (à partir des fleurs), ainsi que pour la teinture des textiles, en association avec d’autres colorants végétaux.

Propriétés chimiques et médicinales :
De mise en culture facile, le cosmos sulfureux pourrait constituer une nouvelle source de rouge, de solidité honorable pour la teinture des textiles naturels.

Les jeunes feuilles et les fleurs sont réputées comestibles.