jeudi 29 mars 2012

Atelier couleur chez les scolaires

Les enfants de CP ont eu la chance de participer à un atelier de couleur végétale à l'école de la République.
Deux intervenantes, Suzy Gallo et Anna Erhel, ont guidé les enfants dans cette journée sous le thème de l'herbier.
Les plantes utilisées sont des déchets de taille que les enfants sont allés couper avec les jardiniers de la ville (bouleau, mahonia, eucalyptus, cerisier et cotinus).
Avec les étoffes teintes, ils vous réserve une surprise au Salon Vert Avril les 30 et 31 mars.
Venez admirer leur travail !






mercredi 28 mars 2012

Viorne


Viburnum  lantana


Localisation de Colore ma ville ! : Jardin pédagogique.

Description :
Les viornes sont des arbrisseaux ou de petits arbres appartenant au genre Viburnum.
Ce sont des arbustes fréquemment plantés dans les jardins pour l'aspect décoratif de leurs fleurs et de leurs fruits, ces derniers étant souvent très appréciés par les oiseaux. On en compte entre 150 et 220 espèces dans le monde.
La viorne lantane possède des feuilles opposées caduques de 6-13 cm de long et 4-9 cm de large, ovales, finement dentées, à face inférieure duveteuse grise.
Les fleurs, blanc-crème de 5 mm forment en avril-juin des inflorescences en ombelles denses.
Les fruits de 8 mm de long sont des baies ovales rouges puis noires à maturité contenant une seule graine.
C'est une plante des bois clairs et des broussailles sur sol calcaire ne dépassant pas 1 600 m.

Parlons couleur : 
Toutes les plantes du genre viburnum contiennent d’importantes quantités de tanins condensés. Par décoction prolongée, les feuilles et les rameaux de ces plantes teignent en brun agréable et très solide.


Un peu d'histoire :
Le nom viburnum, également écrit viburna, désignait déjà la viorne chez les Romains. Il pourrait venir du verbe vieo (= lier, attacher, tresser), les rameaux de certaines espèces ayant souvent été utilisés pour la confection de liens grossiers. Les rejets, très rectilignes ont souvent été utilisés pour confectionner des fûts de flèches.

Selon le frère Marie-Victorin, les fruits du V. cassinoides, une espèce omniprésente au Québec, sont la nourriture principale des bandes de merles d'Amérique venant du nord qui traversent la vallée du Saint-Laurent vers la mi-octobre. Normalement plutôt portés sur les protéines animales, ces passereaux préfèrent, à l'automne, manger les baies qui leur fournissent les précieux hydrates de carbone dont ils ont impérativement besoin pour entreprendre leur voyage vers le sud.

Toutes les viornes peuvent constituer de belles haies de taille moyenne (de un à quatre mètres de haut selon les espèces) chargées de petits fruits rouges ou noirs qui peuvent servir de nourriture aux oiseaux migrants ou aux humains sédentaires ou encore rester accrochés aux arbustes et décorer joliment un coin du terrain.

V. prunifolium croît en Europe et aux États-Unis, tandis que V. edule et V. trifolium poussent chez nous. On pourrait probablement adapter V. prunifolium dans le sud du Québec étant donné que, aux États-Unis, il remonte jusqu'à la Nouvelle-Angleterre.

Propriétés chimiques et médicinales :
En Scandinavie, on faisait autrefois une sorte de bouillie avec de la farine, du miel et les fruits du V. opulus. On en a également distillé un alcool. Quoique plutôt âpre, le fruit du V. edule était et est encore un aliment important chez les Amérindiens. Chez certaines peuplades, on ne le cueillait traditionnellement qu'en plein hiver tandis que chez d'autres, on le ramassait en septembre pour le consommer sans délai ou encore le conserver jusqu'à ce qu'il s'attendrisse. On l'a également fait sécher. Une façon très courante de conserver les fruits frais, quelle que soit l'espèce, consistait à les recouvrir de graisse d'animal ou d'huile de poisson ou à les immerger dans l'eau. Dans certaines peuplades de l'Ouest, le fruit de la viorne était considéré comme un aliment prestigieux et seules les personnes de haut rang avaient le droit de le cueillir, dans des endroits dont ils avaient la jouissance exclusive, de par leur statut. Élément important des échanges commerciaux ou cadeau de grande valeur, ce petit fruit apparaît dans de nombreux mythes des Haida, une peuplade de la Colombie-Britannique, qui croyaient que c'était l'aliment de choix des êtres surnaturels. Les Carrier le mangeaient avec de la graisse d'ours, les Nishgale le faisaient bouillir et le mélangeaient ensuite avec de l'huile. Parfois, ils en faisaient une sorte de crème glacée, en le battant avec de l'huile de poisson-chandelle et de la neige. On le faisait également cuire dans la soupe. Dans l'Est, les Algonquins et les Abénakis consommaient le fruit de V. cassinoides les Iroquois, Saulteux, Micmacs et Malécites celui du V. lentago et du V. trilobum.
Aujourd'hui, on n'emploie plus guère le fruit de la viorne que dans les confitures et la gelée ou sous forme de jus ou de vin. Ce qui ne nous empêche pas, nous, de renouer avec une tradition fort ancienne, celle de la neige nappée de sirop.

Sédatif utérin et nervin, astringent, diurétique, l'écorce de la viorne à feuille de prunier, (V. prunifolium), contribue à soulager les règles douloureuses, à prévenir les accidents nerveux de la grossesse et les risques d'avortement, et à soulager les crampes musculaires. C'est la plante par idéal de la femme enceinte à risque de fausse couche. Sans danger, elle peut être prise à tout moment durant la grossesse, particulièrement en cas de saignements, de même que pour soulager les douleurs post-partum. Elle serait, en outre, fort utile pour les femmes tout juste ménopausées et pour soigner l'hypertension. On croit que l'écorce du V. trilobum et, vraisemblablement, celle du V. edule auraient sensiblement les mêmes propriétés. La première, en tout cas, était considérée comme officinale au Québec où elle avait assez d'importance pour que, en cas de pénurie, on cherche à la remplacer frauduleusement par l'écorce d'une espèce d'érable.
On en prépare une décoction à raison de 30 g d'écorce moulue par litre d'eau (ou 1 cuillerée à café par tasse) à faire bouillir une dizaine de minutes. Prendre 2 ou 3 tasses par jour.
Par voie externe, on a employé l'écorce réduite en poudre et incorporée à une crème neutre pour soulager les crampes musculaires ou la tension excessive aux épaules.
Les Tanaina et les Sechelt de la Colombie-Britannique employaient les fruits de V. edule : les premiers, pour soigner le rhume; les seconds, comme dépuratif et diurétique.
Par voie externe, on a fait, avec les fruits, un cataplasme contre les ulcères, l'érysipèle (maladie infectieuse et contagieuse de la peau) et les fièvres scarlatines malignes.



mardi 27 mars 2012

Rose


Rosa 



Localisation de Colore ma ville ! : Jardin pédagogique.

Description :
Les plantes du genre Rosa sont des arbustes ou de petits arbrisseaux épineux au port dressé, grimpant et parfois rampant, atteignant en général deux à cinq mètres de haut.
Les rosiers, ou églantiers, sont un genre de plantes de la famille des Rosacées.

Origine : 
Originaires des régions tempérées et subtropicales de l'hémisphère nord, le genre Rosa comprend de 100 à 200 espèces qui s'hybrident facilement entre elles.

Parlons couleur : 
Les fleurs des rosiers ne donnent pas de teintures solides. Pourtant, les feuilles, rameaux et racines, de diverses espèces de rosiers,  très riches en tannins, furent utilisées pour teindre les tissus en gris, en brun et même ne noir, en association avec les sels de fer.


Un peu d'histoire :
Les roses sont cultivées en Chine et en Perse depuis 5000 ans et en Grèce depuis l’âge du bronze.
Hérodote a rapporté que le roi Midas, au vie siècle av. J.C., quand il a été chassé de Lydie par les armées perses, a emporté ses roses dans son exil en Macédoine. Et le naturaliste grec, Théophraste, décrit une rose à nombreux pétales, une forme de rosa canina, cultivée dans les jardins. Il décrit des roses rouges, roses et blanches, et note l’intensité du parfum de la rose de Cyrène.
Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle décrit 20 sortes de rosiers nommés par le nom de leur lieu de provenance.
Ainsi du VIe siècle av. J.C. au iie siècle durant toute cette période de domination grecque puis latine, les roses ont circulé de Perse en Angleterre, de Grèce en Égypte.
Sur le Moyen Âge, il y a peu d’informations : au vie siècle, les couvents cultivaient des roses, le roi Childebert Ier avait une roseraie (des roses de Paradis d’après l’évêque Fortunat) dans son domaine vers Saint-Germain-des-Prés. Et au viiie siècle dans son Capitulaire De Villis, Charlemagne cite les roses parmi les plantes à cultiver.
La rose est la fleur dont la culture se développe le plus au plan mondial. Elle est produite principalement aux Pays-Bas, en Espagne, en Israël, au Kenya, en Équateur et en Colombie. En France, seuls 300 hectares sont alloués à la culture de la rose, principalement dans le Var.

Propriétés chimiques et médicinales :
Les rosiers sont cultivés essentiellement pour l’ornement, mais ils le sont aussi pour la production d'essence de parfumerie et en gemmothérapie.
Sirop rosat, sucre rosat, miel rosat étaient très utilisés au Moyen Âge pour soigner les maux de tête et les lourdeurs d’estomac. Et l’eau de rose s’utilisait en onguent et en collyre. Jusqu’au xviiie siècle on a beaucoup utilisé les collyres à l’eau de rose. Et aussi le sirop à la rose, les compresses de pétales de roses, les décoctions de roses rouges, le vinaigre de roses en cas de migraines, le miel de rose pour les maux de gorge et les aphtes.



lundi 26 mars 2012

Pommier


Malus



Localisation de Colore ma ville ! : Jardin pédagogique, square Meunier.

Description :
Les espèces du genre malus sont des petits arbres ou des arbustes à feuilles alternes caduques, parfois épineux. Les fleurs blanches ou roses, parfois rouges sont groupées en petites ombelles et donnent une floraison souvent décorative. Elles se caractérisent par un ovaire infère à 2 ou 3 loges. Ils sont rouges. Ils produisent des pommes.

Parlons couleur : 
Les feuilles et les écorces de divers pommiers furent largement utilisées en teinture. Selon les variétés, les teintes obtenues sont assez différentes, et varient du jaune citron au jaune d’or. Les écorces de pommiers contiennent également des colorants,  de la famille des aurones, donnant de jolies nuances orangées


Un peu d'histoire :
Le pommier domestique ou pommier commun, est une espèce d'arbre fruitier appartenant à la famille des Rosaceae, largement cultivé pour ses fruits, les pommes. Il en existe environ 20 000 variétés (sous-espèces et cultivars) dont la moitié d'origine américaine, environ 2 000 anglaises et 2 000 chinoises.
La pomme que nous consommons aujourd'hui est une descendante de l'espèce Malus sieversii consommée par l'homme depuis le néolithique sur les plateaux d'Asie centrale (la région d'Almaty au Kazakhstan en revendique son origine). Il y a 3 000 ans, elle était déjà consommée par les Chinois. Elle arriva par la route de la soie chez les Arabes, les Grecs et les Romains. Pline l'Ancien en répertoriera plus tard environ 100 variétés. Aujourd'hui, il existerait plus de 20 000 variétés, dont 7 000 sont cultivées à travers le monde.
Au Moyen Âge, les monastères et les couvents ont joué un rôle important dans le développement de sa culture.
Jadis, on utilisait les vertus thérapeutiques de la pomme qui entrait dans la confection d'onguents (ainsi le mot « pommade » vient-il du mot « pomme »).
Dans le calendrier républicain français, le jour de la pomme était généralement le 22 octobre, 1er jour du mois de brumaire.

Propriétés chimiques et médicinales :
Des chercheurs de l'université Cornell (É.-U.), dont l'étude est parue en juin 2000 dans la revue Nature, ont mis en évidence que le potentiel antioxydant contenu dans 100 grammes de pomme non pelée serait équivalent à 1 500 mg de vitamine C. Or ces composés antioxydants, combinés entre eux — quercétine, catéchine et épicatéchine, procyanidines de la famille des flavonoïdes, qui sont des polyphénols ou « tannins » — et ajoutés aux bienfaits de la vitamine C et de la pectine, réduisent de manière significative la croissance d'au moins deux types de cellules cancéreuses : celles du foie et du côlon.
En effet, les composés phytochimiques contenus dans la chair et plus encore dans la peau des pommes exercent un rôle protecteur sur les cellules de notre organisme vis-à-vis de la production de radicaux libres, processus néfaste impliqué dans la genèse des cancers.
Un vieux dicton anglais, ou américain, selon les sources dit : « An apple a day keeps the doctor away », traduit par « Une pomme chaque matin éloigne le médecin » ou « Une pomme par jour tient le docteur au loin » (« à condition de viser juste... », aiment à rappeler, avec humour, les Anglais).



vendredi 23 mars 2012

Poirier


Pyrus



Localisation de Colore ma ville ! : Jardin pédagogique.

Description :
Le poirier cultivé est un arbre originaire des régions tempérées d'Europe et d'Asie. De taille moyenne, il peut atteindre dix à quinze mètres de haut et vivre jusqu'à 200 ans. Il est cultivé et naturalisé dans tous les continents.
Les feuilles à limbe ovale, finement dentées sur le bord, ont un pétiole aussi long que le limbe et mesurent environ huit à neuf centimètres.
Les fleurs qui apparaissent en avril-mai sont blanches et groupées en corymbes.

Parlons couleur : 
Tout comme les pommiers, les poiriers furent largement utilisés en teinture : en effet, leurs feuilles contiennent de fortes proportions de flavonoïdes, de tannins et d’aurones et chalcones. Chaque variété donnera des tons différents. Par exemple, les feuilles de poirier guyot, riches en flavones donnent des jaunes acides, tandis que les feuilles de poirier william, plus riches en aurones, donnes des tons plus orangés


Un peu d'histoire :
Le poirier est un arbre originaire du Nord de l'Asie dont les fruits, les poires, sont sélectionnés depuis la plus haute Antiquité.
La tradition rapporte que les souverains venant se faire sacrer à Reims, recevaient en cadeau une poire et une coupe de champagne. Louis XV, Louis XVI et même Marie Louise en furent gratifiés. Charles X en dégusta également lors de son sacre en 1825 tandis que le maire de Reims lui disait "Nous vous offrons ce que nous avons de meilleur : nos vins, nos poires et nos cœurs".
Les arbres du genre Pyrus sont originaires du Moyen-Orient et des zones subalpines du Cachemire. On trouve encore des espèces sauvages en Asie centrale et en Extrême-Orient. Leurs fruits sont petits et peu nombreux, si bien qu'ils ne sont cueillis que par les oiseaux.
On croit que les agriculteurs ont commencé à domestiquer le poirier il y a 7 000 ans, probablement en même temps que le pommier. On évoque un certain Chinois nommé Feng Li qui, 5 000 ans avant notre ère, aurait abandonné son poste de diplomate pour se consacrer à sa nouvelle passion, la greffe des pêchers, des amandiers, des plaqueminiers, des poiriers et des pommiers. Deux mille ans plus tard, la poire figure sur des tablettes d'argile sumériennes, aux côtés du thym et des figues.
Les Grecs l'auraient appréciée puisqu’Homère disait d'elle que c'était un cadeau des dieux. Mais c'est aux Romains que l'on doit sa véritable diffusion dans le reste de l'Europe. Ils l’auraient plusieurs fois croisée et auraient créé une cinquantaine de variétés. À l'heure actuelle, il y aurait dans le monde plus de 15 000 variétés, toutes dérivées de deux espèces : la poire dite asiatique (Pyrus sinensis) et la poire dite européenne (Pyrus communis).
En Chine, la fleur du poirier est le symbole du caractère éphémère de l'existence, car elle est très fragile. En Occident, dans l’univers onirique, la poire est un symbole érotique féminin. Les noms qu'on lui a donnés au fil des siècles en témoignent assez bien : Belle Lucrative, Comtesse d’Angoulème, Doyenne du Comice, Duchesse d’Orléans, Joséphine de Malines, Louise-bonne de Jersey, Marie-Louise, Madeleine, Winter Nelis...

Bon Chrétien, Williams ou Bartlett?
La poire Bon Chrétien aurait été baptisée à cause d’un guérisseur, réputé pour sa sainteté et son ascétisme. Il aurait été mandé auprès du roi Louis XI, très malade, qui espérait que le saint homme le guérisse. Ce dernier lui aurait offert une semence de poirier de sa Calabre natale avec instructions de le planter et d'en prendre grand soin. En Grande-Bretagne, une poire revêt le nom d'un certain monsieur Williams, jardinier de son métier. En Amérique, elle a une autre identité : un dénommé Bartlett dit avoir découvert un poirier sauvage dans son verger et l'avoir amélioré. Plus tard, on se rendra compte que Bon Chrétien, Williams et Bartlett désignent la même variété. C’est celle que l'on cultive le plus, tant en Europe qu'en Amérique du Nord.

Propriétés chimiques et médicinales :
Le bois de poirier est recherché pour l'ébénisterie, la gravure et la sculpture. Il est très homogène, compact et peut acquérir un beau poli. Il constitue un excellent bois de chauffage.
Par ailleurs, l'écorce est réputée tonique et astringente et a été employée comme fébrifuge.
D’un autre côté, 
la poire contient plusieurs composés phénoliques. Grâce à leur pouvoir antioxydant, ces substances présentes dans les aliments d’origine végétale peuvent prévenir plusieurs maladies, dont certains types de cancers et de maladies cardiovasculaires. Dans la poire, ces composés phénoliques, des flavonoïdes et des acides phénoliques, sont présents surtout dans la pelure, mais aussi en plus petite quantité dans la chair du fruit.
La poire constitue aussi une source élevée de fibres alimentaires, importantes pour la régularisation du transit intestinal et la prévention des maladies cardiovasculaires. Environ deux tiers des fibres contenues dans la poire sont des fibres insolubles. La pelure de la poire contient plus de fibres que sa pulpe.
La poire contient du sorbitol et du fructose, des types de sucres qui peuvent occasionner des malaises gastro-intestinaux (gaz, ballonnements, douleurs abdominales, diarrhée) chez les personnes sensibles.



jeudi 22 mars 2012

Lin de Nouvelle-Zélande


Phormium tenax 


Localisation de Colore ma ville ! : Square de la fontaine Saint-Cyr.

Description :
Le lin de Nouvelle-Zélande est le nom commun donné aux deux espèces de plantes vivaces du genre Phormium, genre qui appartient à la famille des Hemerocallidaceae.
Les feuilles fermes, lancéolées peuvent mesurer jusqu'à trois mètres de long et 125 mm de large. Elles sont généralement vert sombre, mais ont parfois les bords la nervure centrale de couleur différente. Les variétés cultivées vont du vert pâle au rose profond en passant par le bronze. Il existe de nombreux cultivars variés avec des feuilles portant des bandes contrastées avec des tons vert, rouge, bronze, rose et jaune.
La hampe florale peut atteindre cinq mètres de haut, surplombant le feuillage. En novembre (en Nouvelle-Zélande), elles produisent des bouquets de fleurs courbées aux couleurs rouge vif à maturité. Ces fleurs produisent de très grandes quantités de nectar qui attirent les oiseaux méliphages comme les thuis et les insectes. Chaque fruit qui se développe après la pollinisation contient des centaines de graines qui sont ensuite dispersées par le vent.

Parlons couleur : 
Le phormium à feuilles vertes ne teint pas, il est utilisé comme une fibre textile, tandis qu’en Nouvelle Zélande, la variété à feuillage bronze, plus riche en tannins, donne, lors de l’extraction de la fibre, des sous produits utilisés en teinture. Les nuances obtenues varient du beige au brun.


Un peu d'histoire :
Le Phormium a joué un rôle important dans la culture, l'histoire et l'économie de la Nouvelle-Zélande. Phormium tenax pousse naturellement en Nouvelle-Zélande et sur l'île Norfolk, tandis que Phormium cookianum est endémique à la Nouvelle-Zélande. Les deux espèces ont été largement distribuées aux régions tempérées du monde moderne comme source de fibres textiles et plantes ornementales.
Le naturaliste Jacques Labillardière a recueilli les premières plantes lorsque des navires français ont visité le nord de l'île du Nord en 1793. Il a noté les nombreuses utilisations que les Māoris faisaient de la plante et, en 1803, lui a donné le nom scientifique Phormium, qui signifie panier ou en osier, et tenax au sens de ténacité ou exploitation rapide.
Au XVIIIème siècle, le lin de Nouvelle-Zélande était déjà reconnu internationalement pour ses qualités. Son commerce s’est alors développé et les Maori ont alors adapté leur méthode de récolte et n’ont cessé d’améliorer les filatures. Malheureusement, ces fibres étaient souvent vendues en échange de mousquets et de canons qui ont facilité les guerres de tribus et fait beaucoup de victimes.

Propriétés chimiques et médicinales :
Outre la qualité de ses fibres qui furent employées par les Maori pour confectionner des gilets par balles, les Maori avaient coutume de rassembler le nectar abondant  des fleurs pour en faire un miel brut et un condiment. Ces propriétés médicinales sont multiples :
La sève gommeuse produite contient des enzymes qui favorisent la coagulation du sang et possède des qualités antiseptiques. Il est aussi utilisé comme vermifuge ou pour traiter les brûlures, tumeurs, abcès ou ulcères.



lundi 19 mars 2012

Miscanthus


Miscanthus sinensis



Localisation de Colore ma ville ! : Annexe de la Mairie, passage Colbert.

Description :
Miscanthus sinensis est une espèce du genre Miscanthus de la famille des Poaceae (Graminées). Elle est parfois nommée « herbes à éléphant » ou graminées géantes.
Le Miscanthus sinensis 'Gracillimus' se différencie des autres variétés par son feuillage étroit, d'aspect gracieux et qui forme de belles touffes. C'est également une des variétés les plus tardives au niveau de la floraison. Cette dernière se teinte de rouge cuivré puis tire vers le doré au fur et à mesure qu'elle sèche. Le feuillage automnal prend une belle teinte jaune d'or.

Parlons couleur : 
On obtient des jaunes avec les parties aériennes de la plante. Le colorant contenu dans la plante est la tricine, matière réputée pour la beauté et la solidité des teintures que l’on en obtient.


Un peu d'histoire :
La plante est originaire d'Asie : Chine, Japon, Corée, Indonésie et Philippines.
Son emploi en teinturerie est connu au Japon.

Propriétés chimiques et médicinales :
C'est l'un des parents de l'hybride Miscanthus ×giganteus, le « miscanthus géant ». Ce dernier a été créé avec l'objectif de produire des cultures de biomasse lignocellulosique en quantité industrielle à vocation de produire des agrocarburants ou un combustible renouvelable.
Miscanthus sinensis est également reconnue comme espèce de plante envahissante.