dimanche 4 mars 2012

Prêle


Equisetum telmateia



Localisation de Colore ma ville ! : Jardin pédagogique.

Description :
Les prêles sont des plantes herbacées vivaces, rhizomateuses, qui ont une tige nettement articulée. L’Equisetum telmateia est aussi appelée « grande prêle » ou « grande queue-de-cheval ».
Les tiges sont cannelées et portent des nœuds sur les quelles viennent s'insérer des rameaux.
Cette plante présente deux types de tiges : les tiges fertiles et les tiges stériles. Les feuilles sont réduites à des simples collerettes situées au niveau des nœuds des tiges et rameaux, sous forme d'une courte gaine dentée. Les tiges fertiles ne sont jamais ramifiées et ne présentent donc pas de verticilles de rameaux. Elles portent un gros épi terminal, de forme oblongue, allongée.

Parlons couleur : 
La prêle des champs, equisetum arvense est la plus recherchée en médecine, du fait de la présence conjuguée  de silice et de flavones du type lutéoline, permettant une bonne régénération cellulaire en cas de convalescence faisant suite à des blessures. Cette espèce teint en un beau jaune, tandis que la plupart des autres espèces, souvent citées dans la littérature des pays du Nord de l’Europe, contiennent surtout des flavonols du type kaempferol, et teignent en nuances variant du jaune vert au beige cuivré, selon le taux de tannins associés aux flavonoïdes.


Un peu d'histoire :
Le mot prêle est la contraction de asprele qui dérive du latin asper (rude, rugueux) en rapport avec la propriété abrasive de ces plantes riches en silice.
Equisetum vient du latin equus (cheval) et seta (soie, crin), les prêles étaient autrefois connues sous le nom de « Queue-de-cheval ».

Propriétés chimiques et médicinales :
La très forte teneur en silice de la prêle, lui confère diverses propriétés, qui furent exploitées dans plusieurs domaines :
La silice, lui confèrent des propriétés mécaniques, comme l’abrasion : elle était autrefois utilisée fraîche pour récurer les casseroles ou séchée comme abrasif fin pour poncer finement des pièces d'ébénisterie ou de métal. Cette action de ponçage avait pour verbe : prêler. Cette utilisation ne persiste aujourd’hui qu'auprès de certains musiciens qui utilisent encore la prêle pour poncer finement les anches en roseau de leurs instruments à vent (hautbois, clarinettes...).

En médecine, les tiges stériles sont utilisées comme diurétique, hémostatique, reminéralisant et antirhumatismal.
La prêle est riche en sels minéraux utiles pour la santé, et la silice lui apporte une action bienfaisante pour la peau. Elle est alors utilisée en tisane et en compresses dans tous les cas de processus dégénératif du collagène (rides, vergetures, acné, etc.).

Son usage agricole est bien connu des cultivateurs et jardiniers : En décoction (aussi appelée purin), la prêle a un effet préventif et curatif sur plusieurs maladies cryptogamiques.
Cette plante fut aussi utilisée dans l’alimentation, malgré son amertume. Les jeunes pousses coupées en morceaux peuvent s'ajouter aux salades.
Au Japon, elles se cuisent à la vapeur puis sont sautées à l'huile. Elles sont aussi conservées dans le vinaigre.
En tisane, la prêle s'utilise en mélange de façon à cacher son amertume.



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