Reseda luteola
Localisation de Colore ma ville ! : Square de la Fontaine du Moulin, jardin pédagogique, Place Condorcet.
Description :
La gaude, ou réséda des teinturiers, est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Résédacées.
Elle peut parfois persister plusieurs années, et peut mesurer jusqu’à 2m de haut. Ses racines sont de type pivotant, ses feuilles allongées entières, ses fleurs jaune verdâtre, à trois pétales, groupées en grappes allongées.
Région :
Cette plante est originaire du pourtour du bassin méditerranéen et d'Asie occidentale. On la trouve notamment en Égypte et en Libye, dans le péninsule Ibérique, l'Italie et les Balkans, ainsi qu'au Moyen-Orient de la Turquie à l'Iran, ainsi qu'au Pakistan.
Autrefois cultivée en France (Languedoc-Roussillon, alentours de Paris, nord des Hauts de Seine), en Allemagne et en Grande-Bretagne, elle s'y est parfois naturalisée, il en reste quelques pieds çà et là. Mais ils restent rares.
Parlons couleur :
Molécules colorantes : Toute la plante contient des matières colorantes de la famille des flavonoïdes, dont la lutéoline.
Récolte : On coupe les parties aériennes dès la formation des fruits au bas des hampes. On la sèche ensuite rapidement à l’ombre.
Couleurs obtenues : On obtient des jaunes lumineux, des verts ou des bruns, selon la préparation des fibres.
Un peu d'histoire :
La plante est utilisée en Europe depuis la préhistoire ; elle fut cultivée à grande échelle dans toute l’Europe tempérée, pour les besoins de la teinture des laines et pour l’impression sur tissu. Pour cet usage, elle fut remplacée à la fin du XIXème siècle par l’écorce du chêne quercitron, drogue massivement importée d’Amérique du Nord, supposée plus concentrée en principes colorants.
Noms vernaculaires : gaude, réséda des teinturiers, réséda jaunâtre, grand réséda, herbe à jaunir, herbe jaune, mignonette jaunâtre, herbe des juifs...
Son principal principe colorant, le lutéolol (ou lutéoline), est isolé pour la première fois par le chimiste français Chevreul. Elle produit une teinte jaune très solide, considérée comme la meilleure des teintures jaunes.
Cette plante porte aussi le nom d'« herbe des juifs » car c'est l'une des plantes utilisée, du xiiie au xviiie siècle, par les juifs du Comtat Venaissin (qui était alors un domaine pontifical) pour teindre en jaune les chapeaux qu'ils étaient tenus de porter comme signe distinctif.
Propriétés chimiques et médicinales :
La plante est incluse dans la plupart des projets de remise en culture de plantes tinctoriales en Europe. En Autriche, les travaux de valorisation de cette plante ont donné les résultats suivants : la quantité totale de flavonoïdes contenus dans le réséda des teinturiers varie entre 1% et 4%, ce qui correspond à un taux très honorable, justifiant les choix de cette plante pour une remise en culture.
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