Helianthus tuberosus
Localisation de Colore ma ville ! : Maison de quartier.
Description :
Le topinambour est une plante vivace très rustique, résistante au froid, qui peut devenir envahissante à cause de ses rhizomes tubérisés. Elle peut atteindre jusqu'à 2,5 m de haut, avec de fortes tiges, très robustes. Son cycle est annuel.
Ses feuilles, alternes, sont de forme ovale, à pointe aiguë, rudes au toucher.
Ses fleurs, de couleur jaune et ressemblant à des soleils, apparaissant de septembre à octobre. Les variétés cultivées ne fleurissent généralement pas.
Ses tubercules, qui sont des rhizomes tubérisés, ont une forme mamelonnée, très irrégulière, arrondie ou ovale, toujours plus amincie à la base. Ils sont recouverts d’écailles brunes rosées entre lesquelles apparaissent des nœuds. Sa couleur varie du jaune au rouge.
Région :
Le topinambour est originaire d’Amérique du nord (Etats-Unis, Canada). Introduit en Europe, il est cultivé comme plante alimentaire.
Parlons couleur :
Molécules colorantes : Présence de flavonols et caroténoïdes.
Partie de la plante utilisée : Les pétales des fleurs sont utilisées.
Récolte : A la floraison complète, on les emploie fraîches.
Couleurs obtenues : On obtient des tons de jaune d’or et d’ocre jaune selon la préparation de la fibre.
Un peu d'histoire :
Le topinambour est aussi appelé artichaut de Jérusalem par les Anglo-Saxons, truffe du Canada, poire de terre ou soleil vivace,
C'est une espèce voisine du tournesol (Helianthus annuus) qui appartient au même genre.
L'appellation anglaise artichaut de « Jérusalem » (Jerusalem artichoke) vient de la déformation du terme « girasole » (tournesol) en Italien. L'appellation « cul d’artichaut » en langage populaire provient de son goût proche de l'artichaut.
Le nom de « topinambour » résulte de la francisation du nom d'une tribu du Brésil, les Topinamboux (Tupinambas), dont plusieurs membres furent amenés comme curiosité à Paris en 1613 (jusque là, il était appelé truffe du Canada), ce qui conduisit Carl von Linné à croire à l'origine brésilienne de la plante, introduite en France à peu près à la même époque.
Cette espèce était cultivée par des tribus amérindiennes qui l’utilisaient comme plante tinctoriale et comme aliment. L'explorateur anglais Walter Raleigh le découvre en 1585 dans la Virginie tandis que Samuel de Champlain l'observe au Cap Cod en 1605. L'avocat et voyageur Marc Lescarbot, embarque en 1606 à La Rochelle, avec son ami Jean de Poutrincourt, pour atteindre la première colonie françaie Port-Royal où Champlain lui fait découvrir le tubercule. Lescarbot en ramène en France en 1607.
Sa diffusion en Europe se développe rapidement grâce à sa culture facile et sa forte multiplication végétative, même dans des sols pauvres. Elle est appelée poire de terre dans le Traité des aliments de Louis Lémery en 1702.
Sa consommation en tant que légume de rationnement souvent mal cuit et cuisiné sans matière grasse lors de la Seconde Guerre mondiale a laissé dans certains pays d'Europe des mauvais souvenirs. En effet le topinambour (et le rutabaga) a vu sa consommation augmenter car il n'était pas, comme la pomme de terre, réquisitionné au titre des indemnités de guerre versées à l'Allemagne.
Propriétés chimiques et médicinales :
Le topinambour contient de nombreuses vitamines (notamment A, C et B3) des sels minéraux (potassium), et des glucides essentiellement sous forme d'inuline, ce qui en fait un aliment assez pauvre en calories. L'inuline n'étant pas assimilée par l'organisme, elle peut provoquer des flatulences intensifiées par la cuisson à l'eau (sauf si on ajoute à l'eau du bicarbonate de soude ou une branche de céleri).
En alimentation animale, le tubercule peut être donné aux bovins, aux porcins et aux lapins. La plante entière peut faire office de fourrage. Selon certaines sources les feuilles séchées auraient servi de succédané du tabac à fumer, comme d'autres plantes telles que les barbes de maïs, la menthe et la jusquiame.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire