mardi 12 juin 2012

Camomille des teinturiers


Anthemis tinctoria



Localisation de Colore ma ville ! : Place Condorcet.

Description :
L’anthémis des teinturiers est un sous-arbrisseau vivace très ramifié, à partir d’une souche ligneuse. La plante est reconnaissable à ses fleurs en capitules de 2 à 4 cm de diamètre et à ses feuilles persistantes très découpées, verte au-dessus et blanches laineuses au revers. La plante fleurit de juin à fin septembre.

Région :
L’anthémis des teinturiers est assez commune dans l’Est et le Sud-Ouest de la France sur les terrains secs, rocailleux, sur les talus et les terrains vagues à basse altitude. Elle est d’acclimatation facile, c’est pourquoi diverses variétés sont commercialisées pour les jardins d’agrément.

Parlons couleur : 
Molécules colorantes : Présence de tanins et de flavonoïdes (apigénine, lutéoline)
Partie de la plante utilisée : Les parties aériennes de la plante sont utilisées.
Récolte : Les parties aériennes sont coupées lors de la floraison et mises à sécher rapidement sous forme de bouquets. Les fleurs mondées sont toutefois préférables.
Couleurs obtenues :  On obtient des tons de jaune, vert bronze à brun selon la préparation de la fibre.


Un peu d'histoire :
Autres noms vernaculaires utilisés parfois : camomille des teinturiers, cota des teinturiers, œil-de-bœuf.

Les auteurs du XVIIIème siècle et du début du XIXème siècle citent souvent cette plante pour la teinture des laines en jaune solide. La couleur était fixée avec le sel marin, avec l’alun ou le chlorure d’étain. Pour obtenir des nuances plus pures, on ajoutait à la décoction de la plante un peu de solution de colle de peau : les protéines se fixaient alors sur le tanin qui se déposait au fond du récipient et était éliminé par décantation. On teignait avec la solution surnageante. Cette plante fut cultivée dès 1860 pour les besoins de la teinturerie.

Propriétés chimiques et médicinales :





En Allemagne et en Autriche, l’anthémis des teinturiers fut remis en culture dans les années 1990, et fut étudiée pour la teinture des vêtements « bio »composés de fibres végétales et animales.
Le contenu total en colorants du type flavonoïde a été évalué entre 0,8 % et 1,5 %, teneur qui permet la rentabilisation de la mise en culture.




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